Chanoines réguliers de Prémontré
26
Avr
S. Ludolphe, évêque de notre Ordre
Écrit par f. Maximilien

Messe de l’aurore – 25 décembre 2021

Le matin de Pâques, où donc est Marie, la Vierge Mère ? Elle est absente des Évangiles. Pourtant, ça s’agite partout. Les saintes femmes puis les apôtres courent et annoncent la bonne nouvelle de la Résurrection. Mais Marie reste silencieuse. Et son silence est éloquent ! Et aujourd’hui ? À l’aurore du jour de Noël, où donc est Marie, la Vierge Mère ? Auprès de son enfant. Autour d’elle, ça s’agite : les bergers vont et viennent, ils annoncent la bonne nouvelle de la naissance du Sauveur. Et Marie, dans tout ça ? Elle reste silencieuse. « Marie, cependant, retenait tous ces événements et les méditait dans son cœur ». Le matin de Pâques, elle semble absente ; le matin de Noël, elle paraît être ailleurs. Et pourtant, elle est là, dans le silence du jour naissant. Elle est bel et bien présente au mystère du salut. Elle semble silencieuse aux affres du monde. Parce que la seule parole qui compte désormais est celle du Verbe de Dieu. Alors Marie se tait. Les anges sont partis, les bergers sont ravis. Et Marie reste là. Elle contemple l’Enfant Dieu qui dort. Mieux… elle l’écoute. Il n’est plus besoin de parler. Car Il est éloquent, le Verbe de Dieu. Il annonce le salut. Il est le Salut ! Il sera bien temps de prendre exemple sur les bergers ou les apôtres. Pour l’heure, restons dans le silence du jour naissant. Contemplons l’Enfant-Dieu qui vient de naître. Mieux… écoutons-Le ! Comme une mélodie sans parole, comme trois notes de guitare dans une église endormie, laissons le nouveau-né nous toucher au cœur. Et comme Marie, retenons tous ces événements. Méditons-les dans notre cœur.