13 avril 2025 – Dimanche des Rameaux
Hosanna au Fils de David ! Béni soit celui qui vient au nom du Seigneur, le Roi d’Israël ! Hosanna au plus haut des cieux !
Hosanna ! Prêtons attention à ce mot : une acclamation hébraïque, un vivat ! Qui veut dire, littéralement : Sauve donc ! hoshi ana ! Donne le salut ! C’est au roi qu’on s’adresse ainsi !
Avec les disciples qui suivaient Jésus et une partie des habitants de Jérusalem venus à sa rencontre, avec des palmes, nous aussi, nous avons acclamé Jésus notre roi : Donne le salut ! Nous avons marché en procession et nous sommes entrés dans cette église, comme Jésus est entré à Jérusalem. Nous nous inscrivons dans une longue tradition. Déjà au IVe siècle à Jérusalem, raconte une pieuse pèlerine, Egérie, tous les enfants du pays, y compris ceux qui sont trop jeunes, portés sur les épaules de leurs parents, et même les dames, même les notables, descendaient du Mont des Olivier jusqu’à la ville, avec des rameaux de palmier ou d’olivier, en escortant l’évêque, lentement précise-t-elle, pour que le peuple ne se fatigue pas.
Peu de jours plus tard, durant les fêtes de la Pâque juive, Jésus a vécu sa Passion et nous venons d’entendre à notre tour le récit de la Passion, selon saint Luc. Notre roi est victorieux, il donne le salut ! Mais au terme d’un long combat, celui de l’amour de Dieu pour nous. Jésus ayant aimé les siens qui étaient dans le monde les aima jusqu’à l’extrême, dit saint Jean.
Et en cette messe, dans le Sanctus, l’acclamation Hosanna, sauve donc ! Donne le salut ! jaillira encore de nos bouches : au cœur de la prière eucharistique, nous chanterons Béni soit Celui qui vient au nom du Seigneur, hosanna au plus haut des Cieux ! En chaque eucharistie, nous fêtons notre Roi, victorieux en son sacrifice. Nous offrons le pain et le vin, son corps livré, son sang versé, pour le salut du monde.
Alors, ce n’est plus seulement l’entrée du Roi à Jérusalem, que nous fêtons en ce jour des Rameaux, mais aussi l’attente du retour du Roi, qui est entré dans la Jérusalem Céleste par sa victoire sur la mort et qui reviendra dans la gloire : Béni soit celui qui vient ! C’est vers la fin des temps que nous sommes tournés. Dans l’espérance, nous attendons de voir la réalisation de la vision de l’Apocalypse : « je vis une foule immense, de toutes nations, races, peuples et langues ; en vêtements blancs, des palmes à la main, ils proclament d’une voie forte : Le salut est donné par notre Dieu, lui qui siège sur le trône, et par l’Agneau ! »
Frères et sœurs, notre petite assemblée de ce jour des Rameaux, avec nos palmes à la main, semble peu de choses dans notre monde rempli de violence, de guerre et d’absurdité. Mais elle préfigure pourtant en espérance la foule immense, palmes à la main, appelée à entrer pour toujours dans la paix et la joie de la Jérusalem Céleste.
Et cette fin des temps commence déjà aujourd’hui. Car nous avons entendu la parole souveraine de Jésus, notre Roi. Il a dit au bon larron : « aujourd’hui, avec moi, tu seras dans le Paradis ! » En portant la croix de nos épreuves, chacun, confessons humblement nos péchés et notre foi en Celui qui nous sauve par sa Croix ! A lui la louange pour les siècles. Hosanna, béni soit celui qui vient au nom du Seigneur, Hosanna au plus haut des Cieux !
Amen !